Quatre livrets avec des motifs graphiques bleus et rouges, suspendus à une corde avec des pinces dans le cadre du projet « Ligne Z », chantier partagé du collectif « Ne Rougissez Pas » autour de la gare de Vitry-Centre

RACONTER LE GRAND PARIS : UN CHANTIER PARTAGÉ EN FORME DE MANIFESTE

D’avril 2019 à février 2020, le collectif « Ne Rougissez Pas ! » a lancé le projet de la « Ligne Z » aux abords de la future gare de Vitry-Centre, en initiant une réflexion autour de ce site en mutation et de ses effets sur la ville. Conduit avec le centre social « Les Portes du Midi », l’association Solidarité Internationale et le festival Mur/Murs, le projet donne la possibilité aux habitants de Vitry de participer en quelque sorte à la fabrication de la ville, en devenant créateurs de paroles, d’images et de sons à l’occasion d’une série d’ateliers filmés. En imaginant la Ligne Z, le collectif a souhaité tisser un réseau entre les habitants qui aille au-delà de la seule question des transports et corrélé à la thématique du chantier, permettant aux participants de s’exprimer directement. Par l’intermédiaire d’une vidéo, de différents objets et même d’un « Manifeste de la Ligne Z », « Ne Rougissez Pas ! » a ainsi constitué une banque d’archives qui racontent le Grand Paris, en partie conservées à la Médiathèque de Vitry et aujourd’hui en consultation libre.

Des bruits de chantier aux paroles de riverains

Auparavant, de novembre 2017 à juillet 2018, sur le site de la future gare des Ardoines à Vitry-sur-Seine, le collectif « Ne Rougissez Pas ! » avait lancé le projet « Bruits & Paroles ». Il avait alors choisi de partir d’un élément qui caractérise le chantier : le bruit et ce qu’il génère, aussi bien dans la modification des comportements que dans l’appréhension d’un espace. Dans le but de capter l’attention des passants et d’ouvrir le dialogue, sans occulter le sujet des nuisances sonores, le collectif s’est impliqué sur place pendant huit mois et a mis la parole des habitants et des passants en perspective par rapport au bruit. Du récit de quartier au récit ouvrier, cette parole a été retranscrite par le graphisme et le design de mobiliers et a révélé les mutations d’hier et d’aujourd’hui sur le territoire.

Il s'agissait de créer des porosités entre les passants, usagers de la gare et les ouvriers, et de créer
un langage commun.

Collectif Ne Rougissez Pas !